La délégation de l’Union européenne (UE) et des missions diplomatiques de l’UE en Libye ont affiché, dans une déclaration conjointe, leurs préoccupations devant les récents évènements qui ravivent le spectre de la guerre civile dans le pays, quatre ans après un cessez-le-feu.
Les appels à la désescalade se poursuivent depuis que le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est de la Libye, a mobilisé, il y a quelques jours, ses militaires pour se rendre vers les zones du Sud-ouest contrôlées par le gouvernement rival basé à Tripoli et reconnu par l’ONU.
« Nous sommes profondément préoccupés par la récente mobilisation et les mouvements militaires, notamment dans la région du Sud-ouest. Le recours à la force nuirait à la stabilité en Libye et entraînerait des souffrances humaines. Il faut l’éviter à tout prix», indique la déclaration.
La délégation et les missions diplomatiques de l’UE en Libye appellent «toutes les parties à engager un dialogue pour éviter de nouvelles divisions, préserver la stabilité et l’accord de cessez-le-feu de 2020, et poursuivre l’intérêt du peuple libyen comme objectif ultime».
«Nous exhortons tous les acteurs et groupes armés libyens à faire preuve de retenue et à une désescalade urgente. Nous réaffirmons le soutien de l’UE aux efforts des Nations unies en faveur d’un processus politique inclusif dirigé par la Libye», conclut le texte.
Depuis la mort du leader Mouammar Kadhafi en octobre 2011, la Libye est gouvernée par deux exécutifs rivaux, dont l’un à l’Ouest, dirigé par le Premier ministre Abdel Hamid Dbeibah ; et l’autre à l’Est où le maréchal Haftar fait notamment sa loi.