Le Ghana va faire face à un plan d’austérité du Fond Monétaire International (FMI) pour le budget 2016, le gouvernement ayant puisé dans ses crédits alloués par le Fonds mais affectés à d’autres secteurs pour maintenir les services d’urgence pendant la grève des médecins.
C’est une austérité qui sera des plus rudes. Après avoir pris 918 millions de dollars sur les crédits alloués par le FMI, le Ghana va devoir trouver un équilibre fiscal pour rassurer l’institution de Brettons Wood. Car, contrairement à ce qui avait été dit, Le Ghana a bel et bien payé les frais de transport et de séjour des médecins volontaires cubains, venus lui prêter main forte.
Selon Accra, ces centaines de millions de dollars ont été utilisés pour maintenir les services d’urgences pendant les trois semaines de grèves des médecins. La fin de la grève des médecins donne l’occasion au gouvernement d’inclure dans son budget de 2016 la prise en compte des revendications des médecins.
Le plan d’austérité proposé par le FMI est en étude au parlement ghanéen. Selon John Gatsi, enseignant en Finance à l’Université de Cape Coast, ledit plan pourrait être voté par une majorité des députés, y compris par ceux appartenant à l’opposition NPP.
La loi de finance pour l’exercice 2016 du Ghana sera suivie à la loupe par les institutions de Bretton Wood alors que le pays se prépare à des élections dans un peu plus d’un an.
Ces élections pourraient être un test pour le Président John Mahama, car depuis son arrivée au pouvoir, l’inflation ne cesse d’augmenter affaiblissant le pouvoir d’achat des Ghanéens.
Selon le ministre des Finances, le taux d’inflation a atteint près de 18% au mois de juillet 2015, alors que la monnaie connaît une dépréciation de 40% par rapport au dollar.
Pourtant, l’économie du Ghana a longtemps été considérée comme l’une des plus résilientes de la région, avec un taux moyen de 8% grâce aux exportations d’Or, de Cacao mais aussi du pétrole exploité depuis cinq ans.