Le Bureau du parti «Alliance nationale pour le changement» (ANC), de Jean-Pierre Fabre, s’est désolidarisé dans un communiqué au ton corrosif, de la démarche qui a conduit à la nomination ce 20 août, de son cadre Joseph Koamy Gloékpo Gomado au poste de ministre de l’Aménagement et du Développement des Territoires.
«L’ANC fait savoir qu’elle n’est concernée en aucune manière, ni de près ni de loin, par cette nomination qui relève entièrement de l’initiative et de la responsabilité individuelles, personnelles, et solitaires de l’intéressé», dénonce le texte rendu public par le Bureau national de l’ANC créée en 2010, mais qui n’a jamais participé à la vie gouvernementale au Togo.
Membre du Bureau national de l’ANC, Koamy Gomado occupait le poste de Maire de la Commune du Golfe 1 à Lomé, la capitale, avant sa nomination de mardi 20 août dans le nouveau Gouvernement togolais. Pour l’ANC, cet élu local «a succombé au chant des sirènes en rejoignant le camp de l’oppresseur, il rompt ainsi avec le parti qui l’a désigné pour le représenter à la Commune du Golfe 1».
Tout en réaffirmant son rejet ferme de toute collaboration gouvernementale avec le pouvoir togolais, l’ANC a rappelé que le sieur «Gomado a commis une faute lourde passible de sanctions. Une procédure disciplinaire conséquente est donc ouverte contre ce dernier».
Le Bureau National de l’ANC peut prononcer contre Gomado «l’une des sanctions prévues par les statuts et comprenant l’exclusion définitive», a averti le parti de J-P Fabre.
Le Gouvernement formé ce 20 août à Lomé, enregistre 11 départs et l’arrivée de 13 ministres, dont deux autres opposants modérés proches du régime de Faure Gnassingbé. Il s’agit de Isaac Tchiakpé de l’UFC et de Kossivi Hounake de la formation BATIR.