Outre la question des flux migratoires illégaux quittant en masse les côtes ouest-africaines vers l’Espagne, le Chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez qui a entamé mardi dernier à Nouakchott une mini-tournée en Afrique de l’ouest, s’intéresse aussi aux questions militaires.
Selon la Primature espagnole, le chef de l’exécutif, Pedro Sanchez a promis ce 27 août au Président mauritanien Mohamed Ould El-Ghazouani un appui financier de 1, million d’euros dédié à la formation du personnel militaire de ce vaste Etat sahélien peuplé d’à peine 4 millions d’âmes.
«L’Espagne contribuera à hauteur d’un demi-million d’euros à une initiative de formation» du personnel militaire mauritanien en matière de sécurité et de défense, a détaillé la même source.
Dans le souci du renforcement des liens bilatéraux entre Nouakchott et Madrid, l’Espagne lancera sous peu en Mauritanie un ‘Institut Cervantes’ (institution de promotion linguistique et de la Culture espagnole), a aussi annoncé la diplomatie ibérique.
Le président Mohamed Ould El-Ghazouani qui assure la présidence tournante de l’Union Africaine (UA) depuis janvier 2024, a déclaré le même jour, qu’il compte «beaucoup sur l’engagement personnel de M. Sanchez pour la facilitation de la migration légale des citoyens Mauritaniens vers l’Espagne et l’Europe».
La Mauritanie se présente actuellement comme un vaste îlot de stabilité dans la région du Sahel qui est confrontée à une série de problèmes sécuritaires depuis le renversement du régime libyen de Mouammar Kadhafi en octobre 2011 et la dissémination de l’arsenal militaire libyen dans plusieurs sous-régions africaines dont l’Afrique occidentale.
Par ailleurs, la Mauritanie, la Gambie et le Sénégal constituent des zones de départs massifs de migrants clandestins vers les Iles Canaries (dépendant de l’Espagne).