La Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) a exprimé ce lundi 26 août, sa «profonde inquiétude» devant la nouvelle escalade verbale en cours ces derniers jours entre les deux gouvernements rivaux basés de l’Est et à l’Ouest de la Libye.
Ces tensions puisent leurs racines dans des «décisions unilatérales» comme la fermeture des champs pétroliers et des Ports par les autorités basées à Benghazi à l’Est du pays, en représailles contre la tentative du Gouvernement de l’Ouest de remplacer unilatéralement le Gouverneur de la Banque centrale de la Libye (BCL).
Lors d’une sortie médiatique hier lundi, la MANUL a averti que «la poursuite des actions unilatérales aura un coût élevé pour le peuple libyen pour résoudre la crise prolongée et risque de précipiter l’effondrement financier et économique du pays». Les tensions politiques entre les deux parties sont permanentes depuis l’échec de l’organisation d’élections consensuelles au début de 2023.
Pour apaiser les uns et les autres, la MANUL a annoncé ce 26 août, qu’elle va convoquer une «réunion d’urgence pour toutes les parties impliquées dans la crise de la Banque centrale de Libye dans le but de parvenir à un consensus basé sur des accords politiques, les lois applicables et le principe de l’indépendance de cette Banque centrale, ainsi que celui d’assurer la continuité des services publics».
La Mission onusienne a en outre plaidé pour une suspension de «toutes les décisions unilatérales liées à la Banque centrale de Libye, à lever immédiatement les cas de force majeure sur les champs pétroliers et à s’abstenir d’utiliser la principale source de revenus du pays à des fins politiques».
La Libye qui abrite les plus importantes réserves pétrolières en Afrique, est livrée à une anomie sans nom depuis l’assassinat le 20 octobre 2011 de son dirigeant Mouammar Kadhafi par une coalition occidentale.