Le nouveau Directeur général de la société nationale de pétrole (NNPC) au Nigeria, Ibe Kachikwu, s’attaque à la récurrente question du vol de pétrole brut, en prévoyant de rourir à des drones pour surveiller les pétroliers dans les eaux territoriales nigérianes et lutter contre le pillage de l’or noir qui représente 70% des recettes de l’Etat.
«Nous lançons un ensemble d’actions coordonnées qui comprennent notamment l’envoi de drones pour contrôler la circulation des pétroliers dans nos eaux territoriales», a indiqué dans un communiqué, le patron de la NNPC, nommé juste le mois dernier par le nouveau président Muhammadu Buhari.
Reconnaissant que «les vols se déroulent à une échelle industrielle», Kachikwu se fixe un délai de huit mois pour mettre fin à ce fléau qui mine sérieusement l’économie du Nigeria, premier producteur de brut en Afrique.
En plus des drones, La NNPC entend outiller largement la marine en équipements de patrouilles dans la zone maritime. Elle compte aussi encourager les communautés locales à s’impliquer dans la protection des oléoducs et gazoducs, souvent victimes des actions des voleurs. Entre juin 2014 et juin 2015, plus de 3.500 attaques auraient été recensées contre les oléoducs à travers le pays, selon le directeur de la NNPC.
Kachikwu s’indigne également devant la perte de vies parmi les employés de la NNPC, les policiers ou encore des membres des communautés locales qui ont succombé à la suite d’activités liées au vol de pétrole. Elles seraient 350 personnes à avoir péri ces trois dernières années.
Les ventes de pétrole représentent 90% des exportations du Nigeria, alors que, chaque jour, l’équivalent de 100.000 barils de pétrole est détourné. Pour Kachikwu, stopper le vol de pétrole est plus qu’indispensable pour favoriser une meilleure exploitation des quatre raffineries du pays.