L’intention de l’ancien chef de la junte militaire guinéenne, Moussa Dadis Camara, d’être présents parmi les candidats à la présidentielle d’octobre prochain en Guinée, est désormais vouée à l’oubli.
Le dépôt des dossiers de candidature ayant été clos officiellement mardi 1er septembre, la Cour Constitutionnelle a publié la liste provisoire des candidats retenus pour la course à la présidentielle qui aura lieu le 11 octobre. En lice, huit candidats dont le président sortant, Alpha Condé, et une femme, Marie Madeleine Dioubaté, du Parti des Ecologistes de Guinée (PEG). Dadis Camara ne figure pas parmi les personnalités approuvées.
Depuis le Burkina Faso où il vit en exil, l’ex-président guinéen avait fait part, en mai dernier, de son intention de rentrer en Guinée pour prendre part à l’élection présidentielle. Mais ses deux tentatives de retour au bercail, les 15 et 26 août, n’ont pas abouti.
Camara projetait de se présenter d’abord devant la justice guinéenne qui l’avait inculpé, en juillet, pour complicité dans le massacre qui avait fait plus de 157 morts dans un stade de Conakry, le 28 septembre 2009. Après son passage devant la justice, il devait déposer sa candidature pour briguer la magistrature suprême.
Son parti, le Front patriotique pour la démocratie et le développement (FPDD), accuse le pouvoir en place en Guinée d’empêcher son leader de fouler le sol guinéen. Dadis Camara pourrait, selon des observateurs, orienter les voix de ses partisans vers Cellou Dalein Diallo, le chef de file de l’opposition et candidat à la présidentielle, devenu son allié depuis juin dernier.
La campagne présidentielle aura lieu entre le 10 septembre et le 9 octobre, et le premier tour a été fixé au 11 octobre, d’après le calendrier retenu par la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Certains redoutent la victoire d’Alpha Condé dès le premier tour, et crient déjà à la fraude.