Le Burkina Faso continue de recevoir des soutiens moraux et diplomatiques étrangers après les violentes tueries survenues le 24 août à Barsalogho, près de Kaya, dans la région du Centre-Nord du pays. Ce lundi 2 septembre, le Président du Faso a officiellement reçu à Ouagadougou, des délégations du Mali et du Niger venues lui exprimer leurs compassions.
Des émissaires du Président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) du Niger, Abdourahamane Tchiani, et de son homologue malien, Assimi Goïta, président en exercice de la Confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) ont été en effet, reçus à Ouagadougou par le Président burkinabè, Ibrahim Traoré.
Au terme de cette audience, les trois Etats de l’AES ont réaffirmé «leur détermination à lutter contre le terrorisme au Sahel», selon un communiqué de la Présidence burkinabè.
Tout en réaffirmant leur «solidarité au Burkina Faso» ce 2 septembre, ces émissaires conduits par le ministre malien de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Abdoulaye Maïga et son homologue nigérien de l’intérieur, Mohamed Toumba ont rappelé à cette occasion, la «détermination des trois Chefs d’Etat de l’AES à lutter pour l’éradication du terrorisme dans l’espace commun».
Le Gouvernement burkinabè ne communique plus, depuis la mi-2023, autour du bilan des attaques terroristes sur son territoire. Selon plusieurs sources croisées des Organisation de la société civile (OSC) du Birkina Faso, les tueries de Barsalogho ont occasionné «au moins la perte de 200 civils dont des femmes et des enfants», ainsi que plusieurs blessés graves.
Ces tueries ont été d’une violence inouïe, selon les témoignages de plusieurs habitants de Barsalogho qui ont déploré l’arrivée tardive sur place de vecteurs aériens et de renforts de soldats du Faso.