L’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) de la Tunisie a publié ce lundi 2 septembre, la liste définitive des candidats retenus pour le compte du scrutin présidentiel du 6 octobre prochain. Un listing dénoncé par plusieurs opposants et organisation de la société civile (OSC) de la Tunisie.
L’ISIE a fondé la publication de sa liste sur l’annulation de décisions récentes du Tribunal administratif autorisant le repêchage de trois candidats après recours. «Cette liste est définitive et irrévocable, d’autant plus que les noms des candidats seront inscrits dans le Journal officiel de la République tunisienne (JORT)», a soutenu le président de l’ISIE, Farouk Bouasker.
L’instance a donc publié définitivement une liste de trois candidats qu’elle avait déjà retenus en phase préliminaire. Il s’agit de Zouheir Maghzaoui et Ayachi Zammel, deux politiciens et chefs de partis politiques) et de Kaïs Saïed, le président sortant.
D’après Bouasker, l’ISIE n’a pas reçu «comme le stipule la loi (article 47 du Code électoral), des rapports écrits des verdicts du Tribunal administratif, portant sur les recours intentés, dans un délai de 48 heures à compter de la date de délibération», une allégation vivement démentie hier lundi, par le porte-parole de ce Tribunal.
Plusieurs OSC et opposants prédisent un scrutin au sort scellé d’avance, et dénoncent le retour de la Tunisie à une ère politique autoritaire.
400 plaintes ont été déposées contre des candidats dont la candidature a été refusée par l’ISIE «pour des soupçons de faux parrainages. De plus, la nationalité non-tunisienne a été prouvée pour un candidat», a annoncé l’ISIE pour défendre sa liste limitée à trois candidats.