Les avocats de l’Etat du Sénégal sur l’affaire Karim Wade viennent de répondre à l’Avis du groupe de travail des Nations Unies qui avait demandé, en mai dernier, la libération de Karim. Dans leur document de réponse, ils contestent cet Avis et demandent sa révision.
Les conseils de l’Etat sénégalais et ceux de Karim Wade sont présents à Genève où se tient le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies, du 02 au 14 septembre, et au cours duquel les deux parties se défendent devant le Groupe de Travail de l’Onu sur la détention arbitraire.
Cette instance onusienne, saisie par les avocats de Karim Wade, s’était prononcée le 7 mai en demandant au Sénégal «de prendre les mesures nécessaires pour remédier au préjudice subi, en prévoyant une réparation intégrale». Elle avait estimé que la privation de liberté de l’ex-ministre sénégalais était «arbitraire en ce qu’elle est contraire aux articles 9 et 10 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, ainsi qu’aux articles 9 et 14 du Pacte international relatif aux droits civique politique.»
Depuis, les conseils de l’Etat du Sénégal sont montés au créneau, tout en accusant les membres du Groupe de travail de «mécaniciens» et de «corrompus».
Yérim Thiam, un des avocats de l’Etat sénégalais, ne cache pas son indignation et se montre confiant dans la défense de son pays qui se mène actuellement à Genève. «Nous sommes allés rétablir l’honneur du Sénégal. L’Etat du Sénégal n’est pas un Etat voyou», s’est-il exprimé sur une chaine locale.
Pour lui, «l’Etat du Sénégal a passé son temps à promouvoir les droits de l’homme y compris aux Nations-Unies. Plusieurs magistrats sénégalais ont présidé ce groupe de travail. Et l’Etat du Sénégal est à l’origine de la création de ce groupe. Donc, nous ne pouvons pas comprendre que ce groupe de travail applique à l’Etat du Sénégal des règles qu’il n’a appliquées à aucun autre Etat», s’est-il indigné.