Le Caire et Bruxelles comptent raffermir leur coopération face à la migration et traite d’êtres humains en Méditerranée

Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty et la Commissaire européenne aux Affaires intérieures, Ylva Johansson en visite au Caire, la capitale de l’Egypte, se sont engagés ce mardi 10 septembre à «renforcer la coopération bilatérale en matière de migration et de traite des êtres humains».

L’Egypte a clairement expliqué à son hôte européenne qu’il est «important de faciliter les voies de migration régulière et de sensibiliser aux dangers de la migration irrégulière».

L’UE pour sa part loue «les efforts déployés par l’Egypte pour accueillir plus de neuf millions de migrants, réfugiés et demandeurs d’asile dans le monde».

Les deux diplomates ont aussi abordé un sujet sensible aux yeux des autorités du Caire, à savoir les «moyens de faciliter le retour digne et durable ainsi que la réadmission et la réintégration des citoyens égyptiens séjournant irrégulièrement dans l’UE».

Avec plus de 100 millions d’âmes, l’Egypte est le pays le plus peuplé du monde arabe. Elle fait face depuis près de trois ans à une grave crise économique qui a pour corollaires gigantesques l’inflation et la cherté de la vie.

Contrairement à ses voisins du Maghreb, l’Egypte qui est un important partenaire de Bruxelles dans le pourtour méditerranéen, ne fait pas face avec la même intensité aux flux de migrants partant d’Afrique du Nord vers l’Europe centrale.

Badr Abdelatty et Ylva Johansson ont toutefois souligné la nécessité de «promouvoir une approche holistique pour traiter des questions pertinentes comme le lien entre la migration et le développement, et la lutte contre les causes profondes de la migration irrégulière».

Les deux parties ont en outre «réitéré leur engagement à protéger les droits de l’Homme des migrants et des réfugiés, conformément à leurs obligations en vertu du droit international».