Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté à l’unanimité, mercredi 11 septembre, une résolution reconduisant jusqu’au 12 septembre 2025, le régime de sanctions en vigueur au Soudan, rapporte le service de presse de l’ONU.
Les Etats-Unis, porte-plume du texte de la résolution, ont estimé que la décision du Conseil «envoie un message important à la population du Darfour que la communauté internationale ne l’a pas oubliée».
Alors que la guerre entre l’armée et les paramilitaires se poursuit dans le pays, pour Washington, le renouvellement du régime de sanctions permettra de restreindre les arrivées d’armes ; ce qui est fondamental pour mettre fin au conflit et remettre le Soudan sur la voie de la stabilité et de la sécurité.
Parmi les réactions de différents pays, la Chine a attiré l’attention sur le fait que les sanctions sont un moyen et non pas une fin, et qu’elles ne doivent pas remplacer la diplomatie ou devenir un outil politisé. Elle a invité la délégation porte-plume à respecter les aspirations légitimes du Gouvernement soudanais et à s’abstenir d’insérer dans les textes des éléments qui servent ses desseins personnels.
Le représentant du Soudan a, lui, condamné le « terrorisme ethnique » commis au Darfour par les Forces d’appui rapide. D’après ses propos, la guerre qui secoue son pays serait le résultat de l’appui des Emirats arabes unis aux milices, afin de profiter de l’exploitation illégale de l’or.
Il a ainsi exhorté le Conseil à faire pression sur les autorités émiraties pour qu’elles cessent leur « guerre secrète » au Soudan, qui dure déjà depuis dix-sept mois, avec à l’affiche des milliers de morts et des millions de réfugiés et de déplacés.