Le personnel du «Jomo Kenyatta International Airport» (JKIA) de Nairobi est parvenu, en début d’après-midi du mercredi 11 septembre, à un accord avec les autorités aéroportuaires du pays, après avoir lancé un débrayage illimité qui a énormément paralysé le trafic aérien kenyan durant plusieurs heures.
Locomotive de l’économie est-africaine, le Kenya et son aéroport JKIA constituent un important hub régional et continental pour le trafic aérien. Les activités aéroportuaires y ont été très perturbées durant une bonne partie de la journée de mercredi, suite au mouvement de grève lancé par les dirigeants syndicaux du JKIA (KAWU, Syndicat des personnels de l’aviation du Kenya), mardi 10 septembre à partir de minuit.
Ce mouvement d’humeur entendait dénoncer et rejeter le projet du Gouvernement kenyan de confier au groupe indien «Adani» l’agrandissement du site abritant le JKIA, en échange d’un droit d’exploitation de l’aéroport sur trente ans.
«Nous avons un accord pour la reprise du travail», a confié à la presse mercredi en fin d’après-midi, le ministre des Transports du Kenya, Davis Chirchir depuis l’aéroport JKIA.
«Nous n’avons pas dit que nous avions accepté ‘Adani’. Nous aurons un droit de veto et notre signature sera nécessaire pour que le processus avance. Si c’est un mauvais accord, nous ne signerons pas», a clairement expliqué pour sa part, au nom du KAWU, son dirigeant Moss Ndiema.
D’après le Secrétaire général de l’Organisation centrale des syndicats de l’aérien du Kenya, Francis Atwoli, des documents concernant le projet d’investissement «d’Adani» ont été présentés aux syndicalistes qui les étudieront avant de décider de la prochaine action d’ici 10 jours, assurant qu’aucun travailleur du JKIA ne sera sanctionné pour cette grève.
Selon la Autorité aéroportuaire (KAA), 8,8 millions de passagers et 380.000 tonnes de fret ont transité par l’aéroport JKIA entre 2022 et 2023.