Dans la ligne droite des réformes disruptives promises par le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye à son arrivée au pouvoir en mars 2024, le gouvernement du Sénégal a installé ce mardi 17 septembre à Dakar, un Pool judiciaire financier (PJF).
Il s’agit d’une juridiction à compétence nationale créée au sein du Tribunal de grande instance hors classe de la Cour d’appel de Dakar et qui constitue une «réponse aux nombreux défis posés par l’exigence citoyenne de redevabilité, la mondialisation de l’économie, les flux rapides de capitaux, le développement des technologies de l’information et de la communication», a déclaré le ministre sénégalais de la Justice, Ousmane Diagne.
Le lancement de ce nouvel outil judiciaire participe à «lutter contre les actes de prévarication et à asseoir une gouvernance éthique et exemplaire», a précisé le gouvernement Sénégalais.
L’exécutif a rappelé dans le même sens, que les champs de ce PJF seront aussi étendus aux «multiples réseaux criminels qui ne connaissent pas de frontière et ne peuvent être démantelés que par des mécanismes judiciaires adaptés».
Dans l’ordonnancement judiciaire actuel du Sénégal, ce Pool judiciaire financier ne remplace pas la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), mais il s’agit tout juste d’un organe «plus innovant et plus conforme aux exigences du moment», a précisé Ousmane Diagne.
Le PJF vient donc s’ajouter à la longue liste des institutions œuvrant en matière de redevabilité de comptes au Sénégal et qui sont la Cour des comptes, l’Inspection générale d’Etat, l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption ainsi que la Cellule nationale de traitement des informations financières.