Dans le cadre du réajustement de sa communication diplomatique, la CEDEAO qui regroupe 15 Etats ouest-africains, ne rate plus aucune occasion pour afficher sa solidarité à l’égard des trois Etats sahéliens ouest-africains rudement touchés par un nouveau type de terrorisme depuis 2012.
Ainsi, après la double agression osée du groupe terroriste «JNIM», affilié à Al Qaïda, le 17 septembre contre Bamako, la capitale du Mali, la CEDEAO s’est déclarée émue, et annoncé jeudi dans un communiqué «avoir suivi avec consternation les informations sur les attaques terroristes djihadistes contre des installations militaires au Mali qui ont fait des victimes et de nombreux dégâts matériels».
La CEDEAO a présenté à cette occasion, «ses sincères condoléances au Gouvernement et au peuple de la République du Mali, ainsi qu’aux familles des victimes».
L’organisation sous-régionale a tenu en outre à «réaffirmer sa ferme condamnation de toute attaque terroriste qui menace la paix et la sécurité des populations de la région ouest-africaine», réitérant par ailleurs, «son ferme engagement en faveur de toute initiative visant à œuvrer pour la paix, la sécurité et la stabilité dans la sous-région».
Le même élan de solidarité sur le plan humanitaire et diplomatique de la CEDEAO avait été étalé après les attaques du JNIM contre la ville burkinabè de Barsalogho en août 2024 et les meurtrières attaques menées fin juillet dernier, par plusieurs groupes terroristes contre une base des Forces armées maliennes (FAMa) à Tinzawatène.
Membres fondateurs de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) depuis le 16 septembre 2023, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont décidé fin janvier 2024, leur «retrait immédiat de la CEDEAO». Cette procédure de retrait va s’achever à fin janvier 2025. Une médiation de la CEDEAO travaille actuellement sur le dossier pour ramener ces 3 pays à la raison.