Le conseil des ministres burkinabè a adopté ce jeudi 19 septembre, un nouveau projet de loi destiné à consolider la Lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT), ainsi que la prolifération des armes de destruction massive.
L’adoption de ce projet de loi relève d’un constat criard établi par l’Etat du Faso, sur la base d’une expertise régionale en matière de la LBC/FT. Des évaluations du GIABA (Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest) réalisées entre 2017 et 2021 relèvent des «insuffisances du dispositif juridique de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme des
Etats membres de l’UMOA (Union monétaire ouest-africaine)», a exposé l’exécutif burkinabè.
En se voulant novateur, le projet de loi adopté ce 19 septembre promeut ainsi «la révision de la présentation de la liste des personnes assujetties en reprenant les trois catégories prévues par le GAFI (Groupe d’action financière), ainsi que l’insertion des dispositions portant incrimination du financement de la prolifération des armes de destruction massive», et les manquements dans la mise en œuvre des sanctions financières ciblées.
Cette future loi sur la LBC/FT prévoit en outre la «création d’un chapitre spécifique aux obligations des institutions financières en matière de virement électronique».
Le Burkina Faso a fait une priorité, de l’éradication des groupes terroristes et extrémistes sur son sol, auxquels il est confronté depuis début 2015.