Le gouvernement de Kinshasa résolu à contrer les établissements d’enseignement supérieur ne respectant pas les normes de qualité

Un conseil des ministres tenu vendredi 20 septembre à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDC), a souligné l’urgence d’accélérer l’amélioration de la gouvernance du sous-secteur de l’Enseignement Supérieur et Universitaire.

Un état des lieux révèle, selon le communiqué du Conseil, que ce sous-secteur « est confronté à une prolifération excessive d’établissements, d’universités et d’instituts d’enseignement supérieur qui ne respectent ni les normes de qualité, ni les exigences de viabilité technique».

Le Président congolais, Félix Tshisekedi entend mettre fin à cette situation qui « compromet la formation adéquate des étudiants et ne parvient pas à répondre aux besoins de développement du pays, déroge aux standards requis au niveau régional et international, et remet en cause la pérennité d’un certain nombre d’établissements et la qualité des ressources humaines engagées».

Soulignant le fait que l’assainissement du sous-secteur de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, pilier fondamental de l’Education nationale, est un « impératif pour la transformation de l’éducation en un véritable levier de développement et en un facteur de compétitivité au niveau tant régional qu’international », le chef de l’Etat congolais a évoqué «l’impératif de rétablir l’ordre et la clarté dans ce secteur en assurant la stricte application des textes en vigueur» dans le pays.

Selon lui, il est crucial de se concentrer sur le respect des critères de viabilité des infrastructures et des établissements d’enseignement supérieur et universitaire ; la stricte observance des conditions définies dans la Loi n 18/038 du 29 décembre 2018 portant Statut du Personnel de l’Enseignement Supérieur, Universitaire et de la Recherche Scientifique en termes de gestion de la carrière du personnel administratif, scientifique et académique.

Il s’agit également de porter une attention sur l’amélioration des conditions de travail des enseignants et chercheurs, dont le processus serait lancé.

Le Président a, enfin, invité la ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire à initier l’évaluation des recommandations issues des états généraux de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, sachant qu’un rapport circonstancié est attendu à ce sujet dans les trois mois à venir.