En prélude aux travaux de la 79è Assemblée Générale (AG) de l’ONU qui se tiennent du 20 au 30 septembre à New-York, et ceux de la «Semaine de haut niveau», le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres a affiché une position de fermeté dans le dossier d’Haïti en refusant d’y envoyer une nouvelle mission de paix onusienne.
Le diplomate portugais, Antonio Guterres s’est opposé dans un point de presse à New-York, à la transformation de la Mission multinationale d’appui à la sécurité en Haïti (MMAS) chapeautée actuellement par le Kenya, en une nouvelle Mission onusienne de la paix dans la première République noire au monde.
«Il faut une centaine de millions de dollars pour ramener la paix à Haïti», a souligné le vendredi 20 septembre, le patron de l’ONU, rappelant que la République d’Haïti «fait face à l’une des situations humanitaires les plus désastreuses sur la planète à l’heure actuelle».
Cette sortie de Guterres va à l’encontre de la position diplomatique défendue ces derniers jours par Washington et Nairobi qui assument le rôle de leadership dans le délicat dossier du retour de la paix à Haïti.
La MMAS est conduite par le Kenya et bénéficie d’un financement des Etats-Unis. Les deux partenaires comptent multiplier durant cette 79è AG de l’ONU, des concertations diplomatiques pour conférer le statut de nouvelle «Mission de la paix des Nations Unies» à la MMAS.
La transformation de cette Mission apparaît aux yeux des Kenyans et des Américains comme la voie royale pour ramener durablement la paix dans ce pays des Caraïbes déstabilisé ces dernières années par de violents gangs armés.
D’après le nouveau Premier ministre par intérim d’Haïti, Garry Conille en poste depuis le 1er semestre 2024, «Haïti a subi au cours de la décennie écoulée une destruction totale de ses institutions».