La coalition Dynamique pour la majorité du peuple (DMP) regroupant plusieurs partis politiques et des Organisations de la Société Civile (OSC) et le ministère sénégalais des Affaires étrangères ont vivement condamné l’agression dont a été victime le député sénégalais, Guy Marius Sagna dans la soirée de ce dimanche 29 septembre à Lomé , la capitale du (Togo), où il prenait part à une activité politique.
«L’honorable Guy Marius Sagna s’en est sorti avec le visage ensanglanté, et a dû être transporté en urgence à dos d’homme vers une clinique pour recevoir des soins, suite à une commotion cérébrale et une plaie ouverte», a rapporté la DMP dans un communiqué.
La rencontre publique à laquelle prenait part ce député sénégalais du Parlement de la CEDEAO avait pour finalité de recueillir les doléances et requêtes de l’heure des populations togolaises sur le plan politique, et les présenter devant le Parlement de la CEDEAO.
Le parlementaire sénégalais s’est exprimé pendant près de sept minutes, en campant le décor de la rencontre. Au moment de l’exécution de l’hymne national togolais, des agressions ont débuté. Elles ont été exécutées à visage découvert par des personnes qui s’étaient fondues dans l’assistance. Des voies de fait ont été exercées sans distinction sur des leaders de l’opposition togolaise et des journalistes présents sur place.
Le parlementaire Sagna a été molesté, et trainé dans le sable et des leaders de la DMP ont été aussi roués de coups.
«Tout allait bien, c’est au moment de l’exécution de l’hymne national togolais que les violences inexpliquées ont émergé. Des éléments du SCRIC (services de renseignement) et de la DPJ (Police judiciaire) ont été identifiés sur place. Ils ont laissé faire les auteurs des violences. Ils ont fait exprès. Ces agresseurs ont cassé à dessein des pares-brises, emporté des téléphones portables et détruit notre appareil de sonorisation», a témoigné Brigitte Adjamagbo-Johnson, leader de la CDPA et député du Parlement togolais pour la législature 2024-2030.
«Je suis scandalisé par cette violence inouïe. C’est extrêmement grave. Si on est capable d’agresser un parlementaire qui a deux immunités (du Sénégal et de la CEDEAO) et qui est en session à Lomé, c’est que tous les Togolais sont en sursis. Ils nous ont bastonnés comme des ballons de football. C’est grave, ils ont osé lever la main sur une députée qui a l’âge de leur mère, en l’occurrence Mme Adjamagbo-Johnson», a témoigné avec stupeur le député Guy Marius Sagna.
«Les évènements de ce 29 septembre 2024 confirment tout juste mes dénonciations opérées quelques semaines plus tôt autour de la liberté politique au Togo», a-t-il ajouté.
Au moins 4 journalistes qui étaient présents sur place ont été agressés et plusieurs témoins confirment la violence extrême des diverses agressions recensées ce dimanche à Lomé.
Le Gouvernement Sonko a réagi après ce grave incident e, en «condamnant avec fermeté un acte inqualifiable», et en saisissant les Affaires étrangères du Togo qui ont promis de «protéger le sieur Sagna».