Un Conseil des ministres, tenu mercredi à Ouagadougou, a examiné un projet de loi portant interdiction des emballages et sachets en plastique.
Ce projet de loi, explique le communiqué du Conseil, est une relecture de la loi n°017-2014/AN du 20 mai 2014 portant interdiction de la production, de l’importation, de la commercialisation et de la distribution des emballages et sachets plastiques non biodégradables au Burkina Faso.
Les autorités ont souligné qu’après une dizaine d’années de mise en œuvre, cette loi a révélé des limites qui ont pour conséquences une faible application de celle-ci et une propagation plus accrue des déchets d’emballages plastiques dans la nature.
Devant cette situation, le gouvernement a jugé nécessaire de durcir le cadre législatif afin de mieux lutter contre la pollution plastique dans le pays.
Dans le projet de loi, il est question d’interdire tous les types d’emballages et de sachets en plastiques qu’ils soient biodégradables ou non ; tous les emballages et sachets plastiques à usage unique ou encore jetables ; ainsi que le brulage des emballages et sachets plastiques compte tenu des gaz cancérigènes que cela libère dans l’atmosphère.
Le communiqué note toutefois des dérogations à l’interdiction des emballages et sachets en plastique prévues dans ce projet de loi. Elles concernent, entre autres, les emballages en plastique produits localement ou importés en vue du conditionnement direct des produits industriels ou manufacturés tels que les eaux préemballées.
Sont également concernés, les emballages à des fins de santé publique, de recherche scientifique et expérimentale, de sécurité et de sûreté nationales ; et les emballages et contenants en plastique dur autres que ceux destinés à un usage unique ou jetable.
Le Conseil a marqué son accord pour la transmission dudit projet de loi à l’Assemblée législative de Transition.