La CEMAC souhaite redynamiser son agriculture délaissée au profit de mines

Des experts agricoles des Etats membres de la CEMAC (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale) se sont penchés ces 08 et 09 octobre 2024 à Bangui (Centrafrique) sur les voies et moyens pouvant donner autrement un coup de fouet à l’agriculture de cette sous-région d’Afrique.

La réunion de ces techniciens de l’agriculture africaine a permis de croiser des expériences et connaissances sur «la transformation de l’agriculture dans l’Afrique centrale», en y associant les nouvelles technologies. Ces experts sont venus de la République démocratique du Congo, de la République du Congo, du Cameroun et de la République centrafricaine. Cette énième réunion de spécialistes de l’agriculture en Afrique centrale s’est particulièrement attardée sur la sous-thématique de la mobilisation «des parties prenantes de la CEMAC afin de transformer l’agriculture en Afrique centrale».
«Nous avons constaté que dans certaines régions de l’Afrique, l’agriculture avance mieux avec les nouvelles technologies de transformation», a illustré Christopher Suh (expert et représentant de la RDC). Il a formulé pour ce faire le vœu «que tous les pays membres de la CEMAC adoptent les propositions de technologies innovantes issues de cette rencontre de spécialistes».
Selon des travaux récents de la Banque mondiale, le secteur agricole de la sous-région de la CEMAC reste «largement sous-développé, alors que le pétrole et les minéraux ont tendance à dominer les économies et les exportations des pays d’Afrique centrale».
Ces Etats disposent d’une multitude de terres arables fertiles sous-exploitées et bénéficiant d’une couverture forestière inégalable en Afrique, mais continuent par importer l’essentiel de leurs besoins agricoles.