L’OIF souhaite accompagner les transitions en cours au Gabon, au Mali et au Niger

L’OIF (Organisation internationale de la Francophonie) tient à la restauration de la paix et de la légalité constitutionnelle dans l’espace francophone. Posture réaffirmée à travers une résolution consacrée à l’accompagnement de plusieurs Transitions en cours en Afrique, au terme de sa grand-messe des 04 et 05 octobre à Paris (France). Une résolution défendue par l’OIF sur ses canaux digitaux ces derniers jours.

Tout en promettant son accompagnement permanent à Libreville, la Francophonie encourage, au Gabon, «les autorités de Transition à tenir, dans les délais impartis, des élections de sortie (de Transition) conformes aux standards internationaux». Elle salue dans ce sens «l’attention portée à la participation effective des femmes et des jeunes» dans les nouvelles instances politiques projetées dans le pays.

Au sujet du Mali, l’OIF «condamne les attaques terroristes perpétrées dans le pays et les exactions commises à l’encontre des populations civiles. Et appelle toutes les parties prenantes au respect des droits humains et du droit international humanitaire». Ce creuset de 93 Etats et Gouvernements membres regrette cependant «le retard enregistré dans le processus de retour à l’ordre constitutionnel et démocratique et le report des élections générales de sortie de Transition».
L’institution basée Paris reste optimiste à l’égard de la situation malienne. Et «exhorte les autorités maliennes à tout mettre en œuvre pour créer les conditions d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel et démocratique, tout en réitérant la disponibilité de l’OIF au dialogue en vue d’accompagner le Mali pour les prochaines étapes de ce processus».

Pour ce qui est du dossier nigérien, l’OIF appelle sans ambages à la libération sans condition du Président Bazoum renversé le 26 juillet 2023. Elle y déplore également «la dégradation de la situation sécuritaire. Et appelle toutes les parties prenantes au respect des droits humains et du droit international humanitaire».
L’organisation dirigée par Louise Mushikiwabo s’alarme surtout de «l’absence de chronogramme de sortie de Transition». Elle exhorte pour ce faire le pouvoir du Gal A. Tiani «à établir un calendrier électoral qui vise à organiser, à brève échéance, des élections libres, fiables et transparentes afin d’assurer le retour à l’ordre constitutionnel et démocratique». Tout comme dans les cas gabonais, la Francophonie «réitère sa disponibilité au dialogue en vue d’accompagner le Niger sur cette voie» de sortie de sa Transition.

Le Gabon, le Mali et le Niger demeurent suspendus des instances de l’OIF, contrairement à la Transition guinéenne qui y a été réadmise, au grand dam de l’opposition de la Guinée. Le Mali, le Faso et le Niger conditionnent l’organisation d’élections générales sur leurs territoires par l’élimination du djihadisme.