Le Ministère ivoirien de la Cohésion nationale, de la Solidarité et de la Lutte contre la pauvreté a procédé, lundi 14 octobre à Abidjan, au lancement officiel de la campagne de sensibilisation pour des élections apaisées, à un an de la présidentielle, en vue du renforcement de la cohésion sociale dans le pays.
La cérémonie de lancement a enregistré la présence des représentants de la Commission Électorale Indépendante (CEI) et du National Democratic Institute (NDI).
Un communiqué officiel explique que ce Ministère s’est engagé dans une démarche proactive pour endiguer toutes velléités d’affrontements lors de la Présidentielle de 2025, compte tenu de la mauvaise expérience tirée des précédentes élections présidentielles.
« Le Ministère entend créer les conditions d’une élection apaisée en appelant les Ivoiriens à tenir des langages de paix, de cohésion et de fraternité », a assuré Joël Yves Kouadio, Directeur de Cabinet du Ministre, cité dans le texte.
Soulignons que, dans la même journée, un groupement des partis politiques de l’opposition a tenu une rencontre au siège du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), soit environ deux semaines après une autre rencontre du même groupement organisée à l’appel de l’ex-première dame Simone Ehivet (patronne du Mouvement des générations capables) pour réclamer des réformes électorales et un dialogue politique.
Alors que l’opération d’enrôlement sur la liste électorale est prévue du 19 octobre au 10 novembre 2024, pour l’opposition cet intervalle de temps ne serait pas suffisant.
« On nous a informés que l’opération durerait trois semaines. Cela n’est pas suffisant et nous maintenons donc notre demande que l’inscription dure plusieurs mois », a déclaré Tidjane Thiam, président du PDCI, qui a aussi indiqué que la « seconde demande est que le gouvernement engage un dialogue politique avec l’opposition ».
Il s’agit d’« un dialogue inclusif avec les partis politiques, les organisations de la société civile et l’ensemble des forces vives de la nation », a soutenu Ehivet, accusant le gouvernement de rester « jusque-là sourd aux nombreux appels des partis dans l’opposition et des organisations de la société civile ».
Concernant ce dialogue réclamé, « il y a de nombreuses questions à discuter (…) depuis des aspects qui peuvent paraître mineurs (…) jusqu’à des questions plus fondamentales telles que la composition de la CEI », a poursuivi Thiam.