Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a demandé, mercredi au cours d’un Conseil des ministres, au Premier ministre d’engager la réflexion pour la création d’un Conseil national de l’Alimentation.
Il s’agit d’un cadre stratégique multisectoriel qui permettra, selon lui, de mieux consolider les politiques, programmes, projets et structures concourant au renforcement des productions nationales céréalières, animales et halieutiques, mais également à la surveillance des approvisionnements, à la sécurité sanitaire des aliments et à la qualité de la consommation nationale.
Le chef de l’Etat a abordé cette question en lien avec la célébration de la Journée mondiale de l’alimentation, pointant du doigt l’impératif d’asseoir la souveraineté alimentaire nationale à travers l’accélération de la mise en œuvre d’une politique agricole rénovée et ambitieuse.
A cet effet, il a indiqué l’urgence de redéfinir les objectifs d’aménagements hydroagricoles, particulièrement au niveau des vallées du fleuve Sénégal et de l’Anambé, pour accroitre de façon significative les surfaces emblavées, de même que les productions rizicoles, avec le développement de la mécanisation et l’accroissement des systèmes de maitrise de l’eau.
Diomaye Faye a également exhorté le Premier ministre de prendre les mesures urgentes pour réviser, en fonction des nouveaux objectifs d’aménagement et de production fixés, les lettres de mission et les moyens d’intervention de la Société nationale d’Aménagement et d’Exploitation des Terres du Delta du Fleuve Sénégal (SAED) et de la Société de Développement agricole et industrielle (SODAGRI) en particulier.
Au ministre de l’Agriculture, le président a rappelé l’urgence de sécuriser les assiettes foncières des Domaines agricoles communautaires et de l’Institut Sénégalais de Recherche Agricole (ISRA) en vue d’intensifier le rythme de production des semences certifiées en quantité suffisante.
Le Gouvernement devrait, pour sa part, renforcer la transformation locale de la production agricole nationale, avec un accent particulier sur la filière riz qui devrait être mieux accompagnée par la baisse des coûts de l’énergie durant la transformation, avec le recours notable à l’énergie solaire au niveau des rizeries installées.
De même, toujours selon le chef de l’Etat, le Gouvernement devrait promouvoir davantage le secteur des pêches, au regard de sa contribution significative à la qualité de l’alimentation des populations.