Le général Abdourahamane Tchiani (président du CNSP-Conseil national pour la sauvegarde de la patrie-) du Niger a interdit depuis ce 16 octobre 2024 «l’exportation de céréales, notamment le riz, le mil, le sorgho, le niébé et le maïs» via un communiqué officiel disséminé sur les ondes de la Télévision nationale.
Cette nouvelle mesure du chef de l’exécutif du Niger a pour objectif central de «protéger l’approvisionnement du marché intérieur afin de rendre accessibles les denrées de grande consommation sur les marchés», a défendu le Secrétariat général du Gouvernement. Dans le cadre de cette mesure, l’Etat a mis en place des dispositions compensatoires pour les producteurs locaux.
Le CNSP a instruit dans ce sens le ministre en charge du Commerce, les Gouverneurs des régions, les préfets et les administrateurs délégués des communes et des villes «de veiller au respect strict de cette mesure». «Tout contrevenant à cette mesure verra sa cargaison saisie et mise à la disposition de l’OPVN (Office des produits vivriers du Niger), sans possibilité de restitution, et sans préjudice des sanctions administratives et/ou pénales», a prévenu le pouvoir Tiani.
Le CNSP exclut toutefois du champ de cette interdiction les «exportations à destination des Etats membres de l’AES (Alliance des Etats du Sahel), à savoir le Burkina Faso et le Mali».