Une équipe du Fonds monétaire international (FMI), qui a séjourné à Nouakchott, la capitale de la Mauritanie, du 3 au 16 octobre 2024, a déclaré, à l’issue de sa mission, qu’en dépit de la résilience de l’économie nationale, la croissance devrait marquer un ralentissement en 2024 et à moyen terme dans un contexte marqué par plusieurs défis dont le retard dans le démarrage de l’exploitation du projet gazier Greater Tortue Ahmeyim (GTA) et les chocs météorologiques.
« L’économie mauritanienne devrait connaître un certain ralentissement en 2024 avec un taux de croissance de 4,6% (contre 6,5% pour cent en 2023) reflétant le ralentissement du secteur extractif », a indiqué, jeudi dans une déclaration, le chef de file de la mission, Felix Fischer.
En 2025, le taux de croissance économique devrait suivre la même tendance à 4,2%, reflétant un ralentissement du secteur minier, modéré par le démarrage anticipé du projet GTA.
A moyen terme, les perspectives de croissance sont sujettes à des risques significatifs, notamment une escalade des tensions géopolitiques dans la région, les retards additionnels dans le démarrage de l’exploitation du projet GTA, et l’occurrence des chocs météorologiques, toujours d’après Fischer.
La Mission du FMI a porté sur la troisième revue du programme de la Mauritanie que l’institution financière appuie au titre du Mécanisme Elargi de Crédit (MEDC) et de la Facilité Elargie de Crédit (FEC), sur la deuxième revue du programme de la Facilité pour la Résilience et la Durabilité (FRD), et sur les consultations au titre de l’article IV pour le compte de l’année 2024.
D’après Fischer, l’équipe du Fonds est « parvenue à un accord ad referendum avec les autorités mauritaniennes sur les engagements du pays qui permettraient la conclusion de la troisième revue au titre de l’accord mixte MEDC/FEC et de la deuxième revue au titre de la FRD .
Il a précisé qu’à la suite de la conclusion de la revue par le Conseil d’administration du FMI, la Mauritanie recevra un décaissement de 8,6 millions de dollars au titre du MEDC/FEC et un décaissement de 39,7 millions de dollars au titre de la FRD, portant ainsi le montant cumulé de décaissements au titre du MEDC/FEC et de la FRD à 119,7 millions de dollars.