Les élections législatives, provinciales et communales au Tchad se tiendront le 29 décembre prochain, selon le chronogramme déjà fixé par l’Agence Nationale des Elections (ANGE), a annoncé vendredi 18 octobre, le président tchadien, Mahamat Idriss Deby Itno, mettant un terme aux rumeurs faisant état de possible report de ces scrutins.
« L’ANGE a d’ores et déjà élaboré un chronogramme et j’invite la classe politique à s’impliquer activement pour la réussite des élections locales à venir », a-t-il fait savoir à l’occasion d’une rencontre qu’il a eue avec les présidents et secrétaires généraux des partis politiques à propos des élections.
Le chef de l’Etat a profité de cette réunion pour faire un rappel de la transition connue par le pays, laquelle a été soutenue, selon lui, par la majorité de la classe politique.
« Ce processus n’a pas été mené en toute aisance, car nous avons dû affronter moult entraves internes, et externes (…). Mais grâce (…) à la maturité du peuple tchadien et l’adhésion de la majorité des Forces Vives de notre nation nous avons pu conduire la transition à bon port », a affirmé Mahamat qui a remporté la présidentielle organisée le 6 mai dernier à l’issue de la transition.
Il a promis de s’assurer, en sa qualité de garant des institutions, que « le processus soit légal, libre et transparent ». De leur côté, « le Gouvernement et l’ANGE doivent prendre toutes les dispositions devant permettre l’organisation de ces élections dans la sérénité et le calme », a-t-il ajouté.
Le chef de l’Etat a instruit le Chef du Gouvernement « de procéder au règlement des financements dus aux partis politiques pour faciliter la mise en œuvre de leurs stratégies politiques ».
Qu’à cela ne tienne, ce ne sont pas tous les partis politiques qui sont disposés à collaborer avec les autorités. Une vingtaine de formations politiques reconnues officiellement étaient absentes à la rencontre avec le président.
Le parti Les Transformateurs de Masra Succès a d’emblée annoncé, vendredi, sa non-participation aux élections. Participer à ces élections serait donner « caution à un résultat qui est déjà dans les ordinateurs du camp d’en face », a déclaré Masra lors d’une cérémonie organisée en mémoire des victimes des manifestations d’octobre 2022 contre la prolongation de la transition.