Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit pour Madagascar une croissance de 4,2 % cette année et de 4,6% l’année prochaine.
Ces chiffres ont été annoncés, vendredi 18 octobre, par Frédéric Lambert, chef d’une équipe du FMI qui a mené récemment des discussions à Antananarivo, dans le cadre de la consultation au titre de l’article IV de 2024 et des premières revues des accords appuyés par la facilité élargie de crédit (FEC) et la facilité pour la résilience et la durabilité (FRD).
« L’économie malagash se stabilise mais fait face à une inflation persistante. Après une croissance de 4,2 % en 2023, l’activité économique est restée stable début 2024, malgré une bonne récolte de riz et un rebond de l’extraction du graphite », a-t-il indiqué dans sa déclaration, précisant que la croissance devrait se maintenir à 4,2 % en 2024.
L’inflation, elle, a atteint 7,8 % en août 2024, sous l’effet de la hausse des prix de l’énergie et des denrées alimentaires. D’après ce responsable, le mauvais état des infrastructures routières et le manque de fiabilité de l’approvisionnement en électricité continuent d’accroître les coûts de transport et de production.
Concernant l’année 2025, la croissance devrait connaître une accélération pour atteindre 4,6 %. L’inflation moyenne annuelle devrait baisser à 7,2 % l’année prochaine, avant de converger progressivement vers 6 % à moyen terme. Le déficit des transactions courantes se stabiliserait en dessous de 5 % du PIB.
Lambert a averti que les perspectives économiques sont exposées à des risques à la baisse liés aux conflits régionaux, comme celui entre Gaza et Israël, et à la guerre en Ukraine, qui pourraient perturber le commerce, la finance et les prix des matières premières.
Sur le plan intérieur, les pénuries d’eau et d’électricité, la dégradation des infrastructures et les problèmes de gouvernance pourraient alimenter le mécontentement populaire. Aussi, les chocs climatiques menacent-ils la stabilité des prix et la sécurité alimentaires.
Toutefois, la mission du FMI a estimé, entre autres, que la mise en œuvre des réformes de la politique générale de l’État (PGE) pourrait améliorer la productivité et la croissance.