L’accord entre Israël, l’Ouganda et le Rwanda sur les refugiés basés dans l’Etat hébreu a été vivement dénoncé par L’initiative internationale pour les droits des réfugiés (IRRI) qui reproche aux autorités israéliennes d’inciter ces réfugiés au départ volontaire.
Dans un rapport publié la semaine passée, l’IRRI revient sur la politique israélienne en matière de droit d’asile. L’ONG dénonce la politique de Tel-Aviv qui consiste à encourager le départ volontaire des demandeurs d’asile vers d’autres horizons, avec des promesses qui ne sont pas tenues par la suite.
En avril dernier, l’affaire de l’accord passé entre Israël et les deux pays est-africains sur le transfert des milliers de réfugiés érythréens et soudanais vers ces Etats d’Afrique, avait déferlé la chronique. Quoi que le contenu de l’accord ait été gardé confidentiel, en termes des contreparties pour les pays d’accueil, des ONG ont révélé que ces pays ont perçu des millions de dollars de subventions.
Pour les clandestins, le ministre israélien avait donné quelques détails nécessaires, notamment un package incluant un billet d’avion et 3500 dollars, un visa et une autorisation à travailler dans le pays d’accueil.
Selon l’IRRI, 747 demandeurs d’asile auraient été ainsi chassés d’Israël via le système de départ volontaire, depuis le début de l’année. Sa directrice exécutive, Andie Lambe, affirme qu’à leur arrivée dans le pays d’accueil, «ils sont accueillis à l’aéroport par des locaux, et tous leurs papiers leur sont alors retirés», pour retourner ainsi dans le monde de la clandestinité.
Israël continue donc de faire l’objet de nombreuses critiques relatives au traitement des réfugiés africains sur son sol. Même si, il y a quelques mois, l’Etat hébreux avait justifié le plan de départ volontaire comme moyen pour les sans papiers «de quitter Israël de manière sécurisée et respectable», vers des pays où des droits minimaux leur sont garantis.
Ce qui indigne le plus l’IRRI, c’est le fait que les trois pays concernés ont tous ratifié la Convention de Genève relative aux droits des Réfugiés de 1951.