L’Armée congolaise a annoncé ce 20 octobre, la reprise de nouveaux combats dans l’Est de la RDC et a fait état de «la prise de contrôle de Kalembe, une ville stratégique située dans l’Est du pays» par les rebelles du M23, malgré un accord de cessez-le-feu en cours.
Des témoignages fournis par l’Armée indiquent que la ville de Kalembe située dans le territoire de Walikale de la province du Nord-Kivu, est tombée aux mains de la rébellion du M23, «après de violents combats qui ont débuté vers 4H00 heure locale entre» cette rébellion soutenue par une armée étrangère (Rwandaise-NDLR) et les milices pro-gouvernementales « Wazalendo » (« patriotes » en kiswahili).
Les autorités militaires de la RDC et du Nord-Kivu ont qualifié cette attaque du M23 de «provocation et de sabotage du processus de Luanda». C’est à date le seul processus de paix initié en novembre 2022 par l’Angola sur l’Est de la RDC qui a débouché sur un cessez-le-feu obtenu à la fin de juillet 2024, et entré en vigueur le 4 août dernier.
L’Est de la RDC est de nouveau ensanglanté depuis près de trois ans par la résurgence du M23 qui a depuis lors pris le contrôle de plusieurs agglomérations dans la province du Nord-Kivu. Une zone regorgeant de plusieurs sites miniers. La cité de Kalembe constitue un point stratégique donnant accès aux provinces voisines de la Tshopo, du Sud-Kivu et du Maniema.
Depuis près de trois ans, les rebelles du M23 ont pris le contrôle de plusieurs agglomérations dans la province du Nord-Kivu. Le nombre total de personnes déplacées par la résurgence du conflit dans la partie orientale de la RDC est chiffré dorénavant à «plus de 6,4 millions», selon Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme.