Les autorités espagnoles ont réussi, dimanche, à libérer le journaliste et opposant algérien, Hicham Aboud, qui avait été enlevé jeudi dernier à Barcelone, selon plusieurs sources concordantes.
Grâce à la collaboration des services de renseignement extérieurs d’un pays voisin, les éléments de la garde civile espagnole ont réussi à retrouver le journaliste Hicham Aboud et à le libérer in-extremis, des mains de ses quatre ravisseurs qui agissent, selon les premiers éléments de l’enquête en cours, pour le compte des services de renseignement algériens.
L’intervention des services de sécurité espagnols, a eu lieu dans un port au Sud-est de l’Espagne, peu avant son exfiltration à bord d’un bateau vers l’Algérie, où il risque une lourde peine, a détaillé l’Institut Géopolitique Horizons (IGH).
Cette version a été confirmée par un autre journaliste algérien exilé en France, Abdou Semmar qui a révélé, dimanche soir, dans une vidéo diffusée sur sa chaîne YouTube, que son compatriote Hicham Aboud avait été «sauvé in extremis» par les éléments de la Guardia civile espagnole.
Semmar, également condamné par contumace dans son pays à la peine de mort, avait déjà alerté dans une vidéo sur la disparition d’Aboud samedi dernier, en précisant que ce dernier «n’avait plus donné signe de vie» depuis son arrivée à Barcelone.
«Je m’en suis sorti par miracle», a déclaré selon les sources de l’IGH, le journaliste Hicham Aboud qui a été déjà la cible de vaines tentatives d’enlèvement et d’assassinat télécommandées depuis Alger par des oligarques et les vieux généraux en service ou en retraite qui veulent sa peau à tout prix, pour ses critiques acerbes contre le régime algérien.
Deux des quatre ravisseurs présumés ont été arrêtés sur place, tandis que les deux autres suspects en fuite sont activement recherchés par les autorités espagnoles, ajoute la même source, précisant que les autorités espagnoles traitent cet incident comme un «acte terroriste» et une «atteinte à leur souveraineté» nationale.
Il semblerait qu’un rendez-vous donné à Barcelone, à Aboud qui vit en exil en France et une personnalité supposée venir d’Alger, un rendez-vous qui s’est avéré être un guet-apens destiné à attirer l’activiste du Hirak algérien en Espagne, avant de l’enlever et de tenter de le transférer en catimini en Algérie.
Aboud avait disparu juste après avoir diffusé sa dernière vidéo sur sa chaîne YouTube, dans laquelle il évoquait des tentatives de ciblage par les services de renseignement algériens.
Les relations entre Madrid et Alger étant déjà tendus risquent d’empirer avec cette fâcheuse affaire d’enlèvement sur le sol espagnol en violation de la souveraineté nationale du Royaume ibérique.