Le président camerounais Paul Barthélemy Biya a regagné ce lundi 21 octobre son palais présidentiel à Yaoundé, la capitale du Cameroun, après plusieurs semaines de séjour médical en Suisse.
La chaîne publique «Cameroon Radio Television» (CRTV) a diffusé une édition spéciale pour permettre aux Camerounais de suivre en direct les premières images du retour de leur dirigeant. Une occasion pour faire taire les folles rumeurs en interne et à l’étranger autour de l’état de santé de Paul Biya, 91 ans, aux commandes de ce pays d’Afrique centrale depuis 1982. Malgré son âge avancé, Paul Biya n’a pas exclu à ce jour, de se présenter pour un huitième mandat consécutif à la prochaine présidentielle prévue en octobre 2025.
Selon différents sites de traçage, le Boeing immatriculé CMR001 a quitté Genève lundi en fin de matinée avec à son bord le doyen des dirigeants africains, Paul qui a été ensuite filmé à son arrivée à l’aéroport de Yaoundé en train de saluer des dignitaires de son régime venus l’accueillir sur le tarmac, aux côtés de son épouse Chantal Biya. Il a aussi salué à travers la vitre abaissée de son véhicule des citoyens en liesse, habillés de tenues décorées du portrait présidentiel venus le saluer à son arrivée à l’aéroport, à grand renfort de chants accompagnés de tam-tam.
Le cortège présidentiel a quitté l’aéroport pour se rendre au Palais présidentiel à Yaoundé, avec des citoyens massés tout au long de l’itinéraire et acclamant le couple présidentiel Biya.
Le leader du RDPC (parti au pouvoir au Cameroun) était absent de la scène publique depuis son départ de Pékin début septembre 2024 où il a pris part au FOCAC. Il devait participer à la 79è Assemblé Générale de l’ONU et au Sommet de la Francophonie en France début octobre, mais il s’était finalement fait représenter.
Le 8 octobre dernier, après une série de rumeurs alarmantes sur l’état de santé du Président camerounais, son gouvernement a été contraint de publier un communiqué inhabituel pour «assurer qu’il se portait bien et rejoindrait le Cameroun dans les prochains jours».
Le ministre de l’Administration territoriale du pays avait dans la foulée interdit aux médias d’évoquer son état de santé, en menaçant les contrevenants de poursuites judiciaires.