L’Union Européenne (UE) a décidé de maintenir jusqu’en 2025 ses sanctions imposées depuis 2015 au Burundi pour ses divers écarts démocratiques.
«Sur la base d’un réexamen de la décision (PESC) 2015/1763, il convient de proroger les mesures restrictives qui y sont énoncées jusqu’au 31 octobre 2025», a précisé dans un communiqué, le Conseil de l’Union Européenne.
«Restrictions de déplacement et gel des avoirs de certaines personnalités impliquées dans les violations des droits de l’Homme, suspension de toute aide directe au Gouvernement», figurent au rang de ces sanctions.
Dans la pratique, ces sanctions contre le pouvoir de Bujumbura remontent à l’année 2015, «suite à des violations des droits de l’Homme» opérées sous le régime du défunt président Pierre Nkurunziza. Le Conseil des 27 justifie le maintien de ses sanctions par «l’absence de réformes politiques significatives. La situation reste préoccupante» dans ce pays.
La diplomatie européenne tend toutefois la main à l’Etat burundais, en l’invitant «à initier un dialogue inclusif pour un retour à la stabilité démocratique». Une réaction du pouvoir de Bujumbura est attendue à cette décision de l’UE.
Les sanctions des 27 à l’encontre du Burundi ont un contexte bien connu : la détérioration de la situation politique et sécuritaire dans ce pays des Grands lacs, suite à la décision du président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat contesté par une partie des membres de son parti CNDD-FDD, l’opposition et la Société civile.