Le Parlement ghanéen a suspendu depuis ce 22 octobre, ses travaux «jusqu’à nouvel ordre», suite à la décision de son président de déclarer «vacants quatre sièges parlementaires».
Ce mardi 22 octobre, les parlementaires du parti « NPP » au pouvoir, ont décidé de boycotter les activités parlementaires après la prise de possession de 4 sièges par le NDC.
«Il n’y a même pas présents, la moitié des membres de l’Assemblée nationale. Compte tenu des circonstances actuelles, du fait qu’il y a une question sur la composition du Parlement (…), je vais procéder à l’ajournement de la Chambre pour une durée indéterminée», a expliqué le président du Parlement ghanéen, Alban Bagbin (membre du NDC, principal parti de l’opposition). L’adoption du budget de l’Etat ghanéen pour l’année fiscale 2025 est ainsi suspendue.
Quatre députés dont trois sont issus du NPP et un du NDC, ont annoncé en fin de semaine dernière leur intention de se «présenter aux prochaines élections générales du 7 décembre sous une étiquette de candidats indépendants».
Alban Bagbin a alors déclaré les sièges de ces députés vacants, en vertu de la loi ghanéenne interdisant «tout changement de parti en cours d’exercice du mandat».
Le NPP a saisi la Cour suprême autour de cette application de la loi, en demandant son annulation, précisant qu’Alban Bagbin n’a pas respecté la recommandation de cette Cour de la suspension du processus de la déclaration de vacance de sièges.
Le NDC conteste cette décision de la Cour Suprême et son immixtion dans les affaires parlementaires, alors que le NPP accuse Bagbin d’impartialité, car sa récente décision autour des 4 députés a inversé la majorité au sein de l’Assemblée où le NDC compte désormais 136 sièges contre 135 pour le NPP.