Les participants au 16ème sommet des économies émergentes des BRICS tenu du 22 au 24 octobre dans la ville russe de Kazan, ont adopté la «Déclaration de Kazan» qui ne mentionne nulle part, la question du Sahara marocain et moins encore, le soutien au front Polisario des camps de Tindouf, malgré les vains tentatives en ce sens, du président sud-africain, Cyril Ramaphosa, pourtant son pays est membre à part entière de ce groupe, ayant rejoint en 2011, les Etats fondateurs le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine.
En revanche, les participants ont réservé un long paragraphe (n°39) à la situation en Afrique dans lequel ils saluent «les efforts et les réalisations des pays africains dans leur quête de paix et de développement et dans leur lutte contre le fléau croissant du terrorisme en Afrique, en particulier dans la Corne de l’Afrique et au Sahel».
Dans le même texte, ils appellent «à l’affectation de ressources globales supplémentaires pour la lutte contre le terrorisme aux pays en développement afin d’aider les pays africains, en particulier ceux qui sont touchés, à renforcer leurs capacités de lutte contre le terrorisme».
Doit-on rappeler dans ce contexte, que plusieurs personnalités de renom et des organisations et associations internationales classent le front Polisario dans la catégorie des «groupes terroristes» en raison de ses liens avérés avec l’organisation de l’Etat islamique (EI) et le réseau Al Qaïda au Maghreb qui s’activent dans la bande du Sahel et dans des pays d’Afrique subsaharienne.
La Déclaration de Kazan a également fait l’impasse sur «l’autodétermination des peuples» tout en louant les efforts visant à «promouvoir le processus de paix au Soudan du Sud et à stabiliser la situation en République centrafricaine».
Pour rappel, contrairement au précédent sommet des BRICS de Johannesburg (août 2023) auquel le président Cyril Ramaphosa, fervent allié du régime algérien dans le dossier du Sahara marocain avait invité le chef du front «Polisario», Moscou a banni la présence au sommet de Kazan, les pantins du mouvement séparatiste sahraoui.
Et ce n’est pas une nouveauté, la Russie a pris l’habitude à l’instar d’autres grandes nations comme la Chine ou les Etats-Unis et la France, d’exclure toute présence des délégations du Polisario aux sommets ils tiennent uniquement avec les 54 états membres de l’Union africaine, pour la simple raison que la pseudo-république sahraouie «rasd» ne présente aucun des critères universellement reconnus d’un Etat souverain et indépendant.