L’organisation Transparency Mauritius déclaré avoir pris note «avec préoccupation», du rapport de l’Indice Ibrahim de la Gouvernance en Afrique d’octobre 2024 (IIAG 2024), publié par la Fondation Mo Ibrahim, qui met en lumière les défis croissants pour l’Ile Maurice.

«Maurice se classe au deuxième rang parmi les 54 pays africains, avec un score de 72,8, juste derrière les Seychelles, après avoir longtemps occupé le premier rang du classement. Ce score représente une baisse par rapport aux 76 obtenus en 2014 et aux 80,2 en 2015, notre meilleur score à ce jour», a rappelé Transparency Mauritius.

Pour cet organisme à but non lucratif, « il est inquiétant de constater que Maurice a enregistré une perte de -4 en matière de gouvernance globale, ce qui est qualifié de ‘détérioration croissante’».

Se basant toujours sur l’IIAG 2024, Transparency Mauritius souligne que « Maurice figure dans le top cinq des pays dont la situation se détériore le plus et le plus vite ».

«Bien que le pays conserve les meilleurs scores dans les domaines de l’Education et de l’Environnement des Affaires et du Travail, neuf indicateurs, notamment la Protection contre la Discrimination et la Perception Publique de l’État de Droit, ont connu une détérioration significative. De plus, la perte de points dans les indicateurs des Elections Démocratiques suscite de vives inquiétudes, surtout à l’approche des élections générales» dans le pays, déplore l’organisation.

«La baisse de ces indicateurs clés suggère une érosion de la confiance des citoyens dans une gouvernance équitable, juste et dans le bon fonctionnement » des institutions du pays, relève Transparency Mauritius, appelant «à une prise de conscience collective sur l’importance des valeurs démocratiques, de la transparence, de l’intégrité et de l’éthique dans le renforcement de la société mauricienne».

Elle estime que «c’est par ces engagements que nous pourrons restaurer la confiance et favoriser une gouvernance qui répond aux aspirations de tous les Mauriciens».

Les données de l’IIAG reposent, pour chaque pays, sur 322 variables regroupées en 96 indicateurs, eux-mêmes répartis en 16 sous-catégories et quatre catégories principales : Sécurité et État de Droit ; Participation, Droits et Inclusion ; Fondement des Opportunités Économiques et Développement Humain.