La synergie des syndicats de la fonction publique pénitentiaire devrait entamer, ce mardi 29 octobre, une grève illimitée, selon une lettre adressée la veille au ministre du Travail, annonçant un arrêt de travail pour réclamer la libération de deux camarades, notamment le commandant Daouda Konaté, secrétaire général de la section syndicale des Surveillants de Prison, et Famoussa Fomba de la section syndicale de la Justice.
« Nous, la synergie des sections syndicats des surveillants de prison, de la section syndicale de la justice et du syndicat autonome des surveillants de prison du Mali, tenons à vous faire part de notre profonde préoccupation concernant la situation actuelle de nos camarades, qui sont portés disparus depuis plusieurs heures », affirme la correspondance.
Et d’ajouter, « en raison de ces événements alarmants et en solidarité avec nos collègues, nous avons décidé d’observer un arrêt de travail à compte du mardi 29 octobre 2024, jusqu’à leur libération. Cette action vise à faire entendre notre voix et à revendiquer la justice pour tous ceux qui souffrent en ce moment ».
La Synergie préconise que « cette mesure est essentielle pour rappeler l’importance du dialogue social et de la protection des droits des travailleurs, en particulier ceux qui œuvrent dans des conditions souvent difficiles et parfois dangereuses ».
Les deux figures syndicales concernées ont disparu, respectivement le 25 et le 26 octobre, provoquant de profondes inquiétudes dans leurs familles et au sein des syndicats.
Quelques jours avant sa disparition, Daouda Konaté aurait publié une vidéo dans lequel il a dénoncé les conditions de travail dans les prisons, mettant en exergue, entre autres, le manque d’équipements.
La Synergie entend compter sur les plus hautes autorités pour tout mettre en œuvre afin de favoriser le retour des deux syndicalistes dans leurs familles « sains et saufs ».