Le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), le parti de l’ex-président Laurent Gbagbo, s’en est pris, lundi, à la gestion du régime d’Alassane Ouattara au pouvoir, dans une Tribune intitulée « Etat de non-droit et de mise à mort des acquis démocratiques en Côte-d’Ivoire » et signée par Justin Katinan Koné, président du Conseil Stratégie et politique du parti.
Ce texte aborde, entre autres, l’inscription de la Côte d’Ivoire sur la liste grise du Groupe d’action financière (GAFI), relative au blanchiment d’argent de la corruption ; une liste des pays dont les juridictions sont soumises à surveillance renforcée.
Dans la Tribune, Katinan Koné souligne « des affres de la mal gouvernance, des agissements antirépublicains du régime RHDP (au pouvoir) qui musèle les libertés individuelles et collectives, même celles qui sont protégées par la Constitution ».
Il justifie la démarche du GAFI par le poids de la corruption devenue endémique dans le pays, l’économie de la drogue qui a pris des proportions inquiétantes, l’accueil sur le territoire de barons d’anciens régimes corrompus, ou encore le poids encore énorme du secteur informel.
« Au total, l’inscription de la Côte d’Ivoire sur la liste grise du GAFI est un camouflet pour le gouvernement ivoirien. C’est la preuve que ses instruments de lutte contre la corruption et l’argent du crime ont échoué. Le gouvernement peine à trouver des solutions à ces problèmes parce que lui-même ne donne pas tous les gages de bonne gouvernance », a-t-il ajouté.
Selon le PPA-CI, « la Côte d’Ivoire s’est révélée, ces dernières années, comme l’une des importantes plaques tournantes du trafic de la drogue, de blanchiment de capitaux, de ramification de réseaux mafieux et de financement du terrorisme ».
De même, « la corruption institutionnalisée a infecté tous les secteurs de l’administration ivoirienne et la drogue circule à flot à tous les niveaux de la société ivoirienne (…) C’est la dépravation totale des mœurs et la prostitution à grande échelle (…) Il faut, ici, souligner la démission des tenants du pouvoir d’Abidjan ».
Le parti recommande aux autorités d’Abidjan de tout mettre en œuvre pour éviter à la Côte d’Ivoire « de se retrouver sur la liste noire du GAFI » comme l’Afrique du Sud, le Burkina-Faso ou le Mali.