Mozambique : Le Podemos a enclenché ce jeudi, une grève générale de 7 jours en guise de contestation des résultats électoraux

Le leader de 50 ans du partimozambicain Podemos, Venancio Mondlane qui conteste au vitriol les résultats provisoires des élections générales du 9 octobre dernier, a appelé ses partisans et les Mozambicains qui partagent ses convictions politiques, à enclencher, à partir de ce jeudi 31 octobre, un nouveau débrayage de sept jours, en guise de contestation ostensible et non-violente des résultats provisoires des derniers scrutins dans ce pays d’Afrique australe.

Après quelques jours d’accalmie et un recours d’une centaine de pages déposé devant la plus haute Cour du pays (Conseil constitutionnel) et «demandant un nouveau comptage des voix», Mondlane appelle à «une grève nationale, du 31 octobre jusqu’au 7 novembre 2024».

Selon les chiffres provisoires de la Commission électorale, contestés devant le Conseil constitutionnel par les opposants, Daniel Chapo, 47 ans, du parti Frelimo (au pouvoir depuis 1975), a remporté la présidentielle avec près de 71% des voix, contre 20% pour Venancio Mondlane surnommé ‘VM7’ par ses partisans.

«Nous allons lancer une manifestation publique, une grève d’une semaine», a-t-il annoncé dans la soirée du 29 octobre sur Facebook. L’ex-animateur radio a souligné dans la foulée, «qu’il avait dû traverser quatre frontières pour organiser cette vidéo en direct», mais sans révéler le lieux exact où il se trouvait par crainte pour sa sécurité physique, même si le parti au pouvoir a précisé que l’opposant Mondlane est actuellement en Afrique du Sud.

Le ministre de l’Intérieur, Pascoal Ronda, a prévenu devant la presse, en amont de cet appel au débrayage, que «rien ne peut être résolu par des actions violentes. Les Forces de défense et de sécurité continueront à remplir leur mission (pour assurer) la libre circulation des personnes et des biens», a-t-il prévenu.

Ces deux dernières semaines, des manifestations violentes ayant fait au moins onze morts, selon le décompte de plusieurs ONG locales, avaient éclaté dans plusieurs villes du pays, à l’appel de l’opposant Mondlane.

La police a ouvert une «enquête pénale contre Venancio Mondlane et ses partisans pour incendie criminel» lors des manifestations de la semaine dernière, a confié l’entourage de l’opposant.