La voix de la diplomatie algérienne qui s’entête à défendre désespérément les thèses séparatistes chimériques du front Polisario, a été ces trois derniers jours inaudible au Conseil de Sécurité de l’ONU qui vient d’adopter à une large majorité, la nouvelle résolution 2756 sur le Sahara marocain, prorogeant le mandat de la MINURSO au Sahara jusqu’au 31 octobre 2025.
Les représentants de l’Algérie à l’ONU, se sont sentis lundi profondément contrariés par le rejet de leur demande de la tenue d’une réunion à huis-clos pour poursuivre les débats sur la mouture du projet de résolution élaboré par les Etats-Unis et qui n’étaient pas à leur goût.
Les diplomates algériens ont aussi été enragés par le rejet de leurs deux amendements dans lesquels ils proposaient en vain, un élargissement de la mission de la MINURSO aux droits de l’Homme au Sahara et le retrait de toute mention des «tables rondes» du projet de résolution. D’ailleurs l’Algérie refuse d’y participer par crainte d’être considérée comme partie prenante dans le conflit autour du Sahara marocain, tout en revendiquant le statut de simple observateur et la neutralité. Mais, suite à sa profonde consternation et sa grande déception par ces rejets au Conseil, la représentation algérienne a tout simplement refusé de participer au vote de la nouvelle résolution.
La résolution 2756 adoptée ce jeudi 31 octobre, a reçu l’avis favorable de 12 des quinze membres du Conseil de Sécurité alors que la Russie et le Mozambique se sont abstenus. Dans cette nouvelle résolution qui prône la voie du compromis et du réalisme comme solution au différend du Sahara occidental, le Conseil de sécurité a retenu comme référence pour tout règlement de ce litige territorial, l’année 2007, année où le Maroc avait déposé sur la table de l’ONU, son plan d’autonomie pour le Sahara.
En outre, le Conseil appelle à nouveau et avec insistance, toutes les parties prenantes au conflit du Sahara y compris l’Algérie, à s’impliquer dans le processus des tables rondes initié par l’ancien envoyé personnel du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara, l’Allemand Horst Köhler.
Néanmoins, la résolution telle qu’adoptée, a mis dans tous ses états, le représentant permanent de l’Algérie auprès de l’ONU, Amar Bendjama, au point de s’en prendre directement aux Etats-Unis, porte-plume du projet de résolution.
Prenant la parole après le vote de la nouvelle résolution, le diplomate algérien n’a pas trouvé mieux que de lancer un dur réquisitoire contre les États-Unis, affirmant notamment que «le porte-plume (les Etats-Unis) a délibérément ignoré nos observations, et cela nous a étonnés», ajoutant que ce rejet est «en contradiction flagrante avec les dispositions [régissant] les méthodes de travail au sein de ce Conseil de sécurité. Des dispositions qui exigent du porte-plume l’écoute, l’équité, et la transparence dans l’appréhension des positions exprimées par les membres du Conseil».
Qu’à cela n’en tienne, le représentant des Etats-Unis auprès de l’ONU a enfoncé un peu plus le couteau dans la plaie algérienne en réaffirmant que «les États-Unis continuent de considérer la proposition d’autonomie du Maroc comme sérieuse, crédible, et réaliste, et comme une approche potentielle pour satisfaire les aspirations du peuple du Sahara occidental».