Le Tchad menace de claquer la porte de la Force Mixte Multilatérale, une force armée mise en place en 2015 et composée de contingents de cinq forces armées africaines pour lutter contre le groupe terroriste Boko Haram, qui «semble tomber dans la léthargie».
La présidence tchadienne a annoncé son intention de retirer « le Tchad de la Force Mixte Multilatérale, compte tenu de l’absence de mutualisation des efforts constatée (…) sur le terrain face à l’ennemi commun» qu’est Boko Haram, indique un communiqué de la Direction générale de la communication de la Présidence, ajoutant que «cette force créée dans l’optique de mettre en commun les efforts et les intelligences semble tomber dans la léthargie».
Ce communiqué intervient dans un contexte où des combattants du groupe rebelle nigérian, Boko Haram ont attaqué le 27 octobre dernier, une base militaire tchadienne à Barkaram, dans la région du Lac, faisant une quarantaine de morts dans les rangs de l’armée tchadienne.
Le président tchadien, Mahamat Idriss Deby Itno s’est rendu, le 28 octobre, aux confins du Lac-Tchad pour diriger personnellement l’opération «Haskanite» visant à «traquer les assaillants dans leurs dernières cachettes, venger les martyrs, et mettre hors d’état de nuire les résidus de cette secte».
Pour rappel, la Force multinationale mixte est composée de soldats du Nigeria, du Niger, du Tchad, du Cameroun et du Bénin.