Le HCR jette la lumière sur la survivance de l’ampleur de l’apatridie en Afrique de l’ouest et centrale

L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a décrié ce mardi 5 novembre, l’ampleur de l’apatridie en Afrique de l’Ouest et Centrale, à l’occasion de la commémoration du 10è anniversaire de sa campagne ad hoc «#IBelong».

Des millions de personnes vivent en Afrique de l’ouest et centrale «sans identité légale ni accès aux droits fondamentaux», s’alarme le HCR qui le mal comme étant une «crise soluble».

Tout en saluant l’engagement des pays d’Afrique de l’Ouest et Centrale à s’attaquer à l’apatridie, le HCR appelle les Gouvernements, les organisations régionales et leurs alliés internationaux «à accroître leurs efforts et leurs ressources pour garantir le droit de chacun à une nationalité».

«L’apatridie reste une problématique qui peut être résolue. Avec un engagement indéfectible, des réformes juridiques inclusives et un accès élargi à la documentation civile, nous pouvons – et devons – parvenir à un monde sans apatridie», a plaidé le HCR.

Douze pays ont mis en place des plans d’action nationaux pour lutter contre l’apatridie, mais des barrières demeurent dans la mise en œuvre de ces politiques publiques dans plusieurs Etats, déplore l’agence onusienne.

Bien que des cadres régionaux, comme la «Loi Modèle sur l’Apatridie développée par la CEDEAO et la CEEAC (Communauté d’Afrique centrale) offrent un modèle d’action, un engagement pour un changement concret reste essentiel», a souligné le HCR.

«Malgré les efforts qui ont permis d’ouvrir des voies vers la nationalité et de réformer des lois discriminatoires, l’apatridie demeure une réalité pour 931.191 personnes rien qu’en Afrique de l’Ouest, d’après l’agence spécialisée des Nations Unies, déplorant en revanche, que des millions d’autres, en particulier dans des pays touchés par les conflits comme le Mali, le Burkina Faso et le Niger, sont exposées à des risques accrus en raison de barrières juridiques, sociales et historiques complexes».

Le Directeur du Bureau régional du HCR pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Abdouraouf Gnon-Konde a fait remarquer dans ce sens, que «la campagne ‘#IBelong’ a montré que le progrès est possible dans ce domaine, avant d’ajouter qu’à présent «nous devons redoubler d’efforts, en reconnaissant que chaque personne laissée sans nationalité représente un échec dans la réalisation des droits humains fondamentaux».

Pour rappel, le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi avait annoncé en octobre 2024, le lancement de «l’Alliance mondiale pour mettre fin à l’apatridie», une initiative holistique destinée à galvaniser les efforts mondiaux dans la droite ligne de la dynamique de la campagne «#IBelong».