Pas de place pour le Polisario à la 1ère Conférence ministérielle Russie-Afrique à Sotchi

Le Maroc a pris part à la 1ère Conférence ministérielle du Forum de partenariat Russie-Afrique organisé ce dimanche 10 novembre à Sotchi en Russie avec la participation des chefs de la diplomatie de la Russie et des 54 états africains membres de l’Organisation des Nations Unies excluant de la liste, la pseudo-république sahraouie du mouvement séparatiste «front polisario», malgré l’affinité des rapports entre son parrain algérien et la Russie.

La rencontre de Sotchi a pour objectif de faire le point sur les dispositions des Déclarations adoptées lors des deux sommets de Saint-Pétersbourg (2023) et de Sotchi (2019) et à identifier les perspectives de coopération orientées vers l’avenir, afin de mieux répondre aux attentes et aux aspirations des États africains.

Intervenant dimanche à l’ouverture de la conférence ministérielle, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita a plaidé, pour que la voix de l’Afrique soit écoutée et respectée sur la scène internationale.

«Afin que la voix africaine puisse être en mesure d’être audible et de peser sur les affaires du monde, il est important de rappeler certains fondamentaux», a indiqué Nasser Bourita.

Il a d’abord souligné qu’«il ne peut y avoir de paix et de prospérité partagées en Afrique au bénéfice des peuples de notre région sans un strict respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de ses Etats membres» et «il ne peut aussi y avoir de paix et de prospérité partagées sur le continent sans respecter les règles de bon voisinage entre les Etats africains».

Rappelant l’impératif pour les partenaires du continent de se départir de la logique de paternalisme et de tutelle, l’Afrique étant capable de gérer d’elle-même ses propres problèmes, Bourita a insisté sur le fait qu’«il ne peut y avoir de paix et de prospérité partagées en Afrique si certains Etats africains s’érigent unilatéralement et sans aucune forme de légitimité en supposés leaders du continent, alors qu’en réalité ils n’agissent que pour servir des agendas strictement nationaux», allusion faite à l’Algérie qui s’ingère frénétiquement dans les affaires internes des pays voisins.

Le Royaume du Maroc, a assuré Bourita, «a toujours été constant et cohérent, sur le besoin pressant de traduire l’engagement en actions concrètes, en initiatives ambitieuses et en projets structurants au service du développement humain, de la sécurité alimentaire, énergétique et climatique – de la sécurité tout court».

Pour le ministre marocain, «c’est au prix du respect de ces principes fondamentaux que la voix africaine se renforcera et pèsera sur les affaires du monde», notant que «ce n’est pas l’Afrique qui a besoin du reste du monde. En réalité, c’est le reste du monde qui a un besoin croissant de l’Afrique», un continent «riche de son histoire, et de sa diversité, fier d’être le berceau de l’humanité, mais également son avenir, avec un grand potentiel économique et démographique».