Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi a ordonné, ce week-end, la mise en place d’un «mécanisme de contrôle régulier» pour mettre un terme aux abus dont sont victimes des Congolais travaillant dans des structures dirigées par des étrangers, exigeant l’élaboration d’un rapport à ce sujet d’ici fin décembre 2024.
S’exprimant sur les conditions de travail des Congolais employés par les expatriés, lors d’un Conseil des ministres qu’il a présidé mercredi dernier, le chef de l’Etat a indiqué avoir enregistré plusieurs plaintes de la part des compatriotes qui accusent particulièrement les patrons indo-pakistanais, chinois, libanais et autres.
«C’est presque chaque année que les employés congolais des commerçants ci-haut identifiés, réclament l’amélioration de leurs conditions de travail et que, leur soit appliqué le nouveau barème de paie notamment dans le secteur du commerce», a déclaré Tshisekedi.
Il a également laissé entendre que «ces travailleurs sont payés sans aucun bulletin de paie et la plupart n’ont aucun contrat de travail, et assez souvent avec une absence de prise en charge médicale adéquate, ou encore très faiblement organisée».
Le président congolais a ainsi «engagé le ministre de l’Emploi et Travail, par ses services spécialisés, en associant l’Inspection Générale des Finances, à initier la mise en place d’un mécanisme de contrôle régulier pour décourager ces abus et faire respecter toute la règlementation de la République Démocratique du Congo en matière du travail et veiller à l’application des sanctions prévues». Il a exigé qu’un rapport sur cette question lui soit soumis d’ici fin décembre 2024