L’économie nigérienne devrait connaître une croissance de 8,8 % cette année, avant de baisser à 7,9 % en 2025, tout en restant robuste, selon les prévisions faite par une équipe des services du Fonds Monétaire International (FMI) dirigée par Antonio David à l’issue de ses réunions du 28 octobre au 9 novembre, avec les autorités du Niger.
« Malgré un contexte délicat tenant à certains facteurs tels que les conséquences humaines et matérielles des récentes inondations, des tensions de liquidité dans le secteur bancaire et des conditions de financements serrées, une forte reprise de l’activité économique est attendue cette année », indique par la déclaration faite lundi par David, à l’issue de la mission.
Il a ainsi annoncé une projection de croissance « à 8,8 % en 2024, principalement portée par les exportations de pétrole, par une campagne agricole favorable et par la levée des sanctions ».
En 2025, « l’activité économique devrait rester dynamique (…), la croissance atteignant 7,9 %, tandis que l’inflation devrait reculer à 3,7% », a-t-il poursuivi, soulignant toutefois que « les risques qui entourent ces perspectives sont orientés à la baisse ».
Les réunions de la mission du FMI ont porté sur la sixième revue de l’accord avec le Niger soutenu par la facilité élargie de crédit (FEC) et la deuxième revue du programme soutenu par la facilité pour la résilience et la durabilité (FRD), ainsi que sur les consultations de 2024 au titre de l’article IV.
D’après David, ses équipes et les autorités de Niamey ont conclu un accord de principe sur la poursuite de ces deux programmes d’appui financier. Cet accord, qui sera soumis à l’approbation du Conseil d’administration du FMI en décembre 2024, pourrait permettre un décaissement total de plus de 51 millions de dollars en faveur de l’Etat nigérien.