Le président de la transition au Burkina Faso, Michel Kafando, qui était retenu en otage par les militaires du Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP), auteurs d’un coup d’état militaire, a été libéré jeudi soir, ont annoncé les putschistes vendredi.
« En signe d’apaisement et d’intérêt général, le conseil national pour la démocratie (CND) a décidé la libération des ministres et la libération de Michel Kafando », indique ce communiqué.
Dans son communique, le CND ne donne aucune précision sur le sort réservé au Premier ministre et ancien adjoint du chef de corps du RSP du grade de lieutenant-colonel, Yacouba Isaac Zida qui a été également pris en otage.
La libération du président Kafando et de ses ministres a été confimée par le chef des putschistes, le général Dienderé, l’ancien chef d’état-major particulier de l’ex-président Blaise Compaoré qui a précisé que Zida a été placé « en résidence surveillée » et que e président de transition Michel Kafando «est libre et est en bonne santé ».
Néanmoins, le président du Parlement de transition, Chérif Sy a donné une toute version en affirmant que le président Michel Kafando a reçu le même traitement que le colonel Zida. Il aurait, lui aussi, été placé en résidence surveillée.
Dans un texte qui a été lu par un militaire, ce vendredi matin, sur les antennes de la RTB, les putschistes affirment qu’ils ont rencontré une délégation de la médiation internationale à la demande du groupe international de soutien à la transition.
Dans le même texte, le CND annonce l’établissement de contacts avec toutes les composantes nationales en vue « d’engager le dialogue pour une sortie de crise consensuelle et durable.» Les putschistes déclarent aussi accepter le principe de la médiation et réaffirment « leur attachement à ne pas s’éterniser au pouvoir». Le CND a également annoncé la réouverture des frontières terrestres et aériennes du pays.