Les Etats-Unis ont réagi ce mardi 12 novembre par la voix du Porte-parole du Département d’Etat, Matthew Miller, à la nomination d’un nouveau Premier ministre de Transition à Haïti, pays englué dans une crise multidimensionnelle et surtout sécuritaire depuis près de 5 ans.
«À la suite de discussions intensives avec les parties, les États-Unis reconnaissent que le CPT (Conseil Présidentiel de Transition) en Haïti et le Premier ministre Garry Conille n’ont pas été en mesure d’avancer de manière constructive, et ils prennent note de la décision du CPT de nommer son successeur», a fait savoir d’entrée de jeu la diplomatie américaine.
Principaux soutiens financiers de la nouvelle Transition en cours à Haïti, les USA ont souligné ce mardi, qu’ils «attendent avec intérêt de travailler avec le nouveau Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé et le CPT pour faire avancer les priorités urgentes dans les mois à venir. Les États-Unis remercient également l’ex-Premier ministre Conille pour les services éminents qu’il a rendus à son pays».
«Les États-Unis se félicitent de l’engagement pris par le CPT et le nouveau Premier ministre de publier un plan d’action conjoint décrivant leur vision de l’amélioration de la sécurité et de la gouvernance, et de tracer la voie vers des élections libres et régulières. Les États-Unis estiment essentiel qu’ils délimitent clairement les rôles et les responsabilités du CPT vis-à-vis du Premier ministre», a fait remarquer davantage Matthew Miller.
Pour accélérer la fin de l’impasse à Haïti dont la capitale Port-au-Prince demeure sous l’emprise de divers gangs, la diplomatie américaine a affirmé en outre «qu’il est impératif de promouvoir la responsabilisation au sein du CPT de façon à maintenir la crédibilité auprès du peuple haïtien et de la communauté internationale. Et exige que le Gouvernement de Transition donne la priorité à la gouvernance plutôt qu’aux intérêts personnels divergents des acteurs politiques».
Selon les Nations Unies et diverses chancelleries, Haïti fait face en ce moment à des niveaux historiques de violence, d’insécurité alimentaire et de déplacés internes.