Les autorités burkinabè et une mission du Fonds monétaire internationale (FMI) ont trouvé un accord au niveau des services sur les politiques économiques et financières dans le cadre de la deuxième revue du programme de quatre ans soutenus par la Facilité Elargie de Crédit (FEC), a annoncé hier jeudi, le chef de la mission, Martin Schindler, à l’issue des réunions tenues à Ouagadougou du 30 septembre au 9 octobre et à Washington en marge des Assemblées Annuelles FMI-Banque Mondiale 2024.
Une fois approuvé par le Conseil d’administration du FMI en décembre prochain, cet accord permettra au Burkina de recevoir un financement d’environ 32 millions de dollars, portant à environ 96 millions de dollars, le montant total du soutien financier du FMI décaissé au profit de ce pays, dans le cadre de l’arrangement de la FEC.
Les discussions entre les deux parties ont porté sur les développements macroéconomiques et sur les perspectives à court terme. D’après Schindler, « la situation sécuritaire du Burkina Faso demeure difficile. Bien que la croissance du PIB réel soit toujours projetée pour s’accélérer à 4,2 % en 2024, en raison de la résilience de l’économie, notamment dans le secteur des services, l’élan a faibli en raison de l’insécurité et des contraintes climatiques ».
Il a reconnu que « les autorités ont déployé des efforts importants pour mettre en œuvre des réformes macroéconomiques dans un environnement très difficile en raison d’une situation sécuritaire volatile, de coûts d’emprunt élevés et de l’insécurité alimentaire ».
Aussi, la plupart des critères quantitatifs et des repères structurels ont-ils été respectés, selon toujours le chef de la mission qui a félicité « les autorités pour les progrès réalisés dans la mobilisation des recettes intérieures, le contrôle de la masse salariale publique et des subventions à l’énergie, et pour avoir relevé le plafond des remboursements de crédit de TVA ».
Cet expert a laissé entendre que les autorités burkinabè se seraient engagées à œuvrer pour la stabilité macroéconomique, en réduisant le déficit à environ 5 % du PIB en 2024 pour converger progressivement vers un taux de 3 % d’ici 2027.
Le gouvernement burkinabè s’est aussi engagé à adopter de nouvelles mesures pour améliorer la gouvernance et la transparence budgétaire ; ainsi que la poursuite des efforts en cours pour réformer les mécanismes de subventions à l’énergie.