Les autorités mozambicaines ont déploré, ce dimanche, une «erreur humaine» qui s’est produite dans un hôpital de Maputo, la capitale, où 24 bébés mort-nés ont été pris pour des ordures et jetés dans une décharge conduite à l’extérieur de la ville.
Selon l’administratrice de la morgue de cet hôpital, l’erreur viendrait d’un collègue qui «a mis les corps des bébés mort-nés dans le véhicule qui transporte les ordures et les déchets habituels de l’hôpital».
Mais le maire de Matola, Calisto Cossa a fait allusion à quatre employés, lesquels seront sommés, d’après ses précisions, de rendre des comptes pour leur implication dans cette affaire. Cossa a présenté des «excuses» aux citoyens de Matola et au peuple mozambicain dans son ensemble, pour cette bavure qu’il reconnait comme relevant d’une «erreur humaine».
Cette malheureuse affaire a eu lieu une dizaine de jours environ après un communiqué de presse conjoint OMS/UNICEF/Groupe de la Banque mondiale sur la mortalité infantile mondiale.
Dans le document intitulé «Levels and Trends in Child Mortality 2015» et publié le 9 septembre dernier, le Mozambique est classé parmi les pays subsahariens ayant atteint la cible de l’Objectif du Millénaire pour le développement (OMD), malgré son faible revenu. Cette cible prévoyait une baisse de deux tiers du taux de la mortalité infantile entre 1990 et 2015.
Au niveau mondial, en 25 ans, ce taux a enregistré une baisse de plus de la moitié. La mortalité est passée de 12,7 millions en 1990 à 5,9 millions en 2015, une chute spectaculaire, selon le communiqué. En effet, toujours selon les auteurs du communiqué, c’est la première fois que le nombre annuel d’enfants qui décèdent avant l’âge de 5 ans passe sous la barre des 6 millions.