L’électorat sénégalais est en attente ce lundi, des premiers résultats provisoire globaux des législatives tenues ce 17 novembre 2024. Les projections de plusieurs listes ou coalitions qui ont participé à ce scrutin créditent d’un large score, le PASTEF, le parti au pouvoir à Dakar depuis mars 2024.
Divers acteurs électoraux font état «d’une participation moindre que celle de la présidentielle de mars 2024». Elle devrait tourner à leurs dires, autour de 61,3%, contre 46,6% aux législatives de 2022.
Notre parti a remporté «une large victoire aux législatives», a clamé le porte-parole du gouvernement sénégalais, Amadou Moustapha Ndieck Sarré. Le PASTEF clame cette majorité parlementaire pour permettre à l’actuel exécutif de dérouler son «agenda de rupture et de justice sociale» sur la base duquel il a été porté au pouvoir il y a huit mois.
Le Pastef arrive en tête dans une grande majorité des centres de vote dont les médias ont annoncé les résultats provisoires au fur et à mesure de leur affichage dans la soirée du dimanche 17 novembre. Cependant, les parties prenantes à ces législatives anticipées attendent encore la publication des premières tendances officielles autour de ce scrutin.
Deux des principales têtes de liste de l’Opposition, le Maire de Dakar, Barthélémy Dias et le candidat Amadou Ba, arrivé deuxième lors de la présidentielle de 2024, ainsi que d’autres adversaires du PASTEF, ont déjà félicité la formation au pouvoir pour ses victoires dans plusieurs centres de vote clés. Les chiffres relayés depuis le 17 novembre créditent aussi Ousmane Sonko d’une large victoire à Ziguinchor (sud).
Aucun incident significatif n’a été rapporté au terme de la journée électorale du 17 novembre, à l’opposé de multiples violences qui ont émaillé la campagne électorale. La coalition Takku Wallu Sénégal de l’ancien Président Macky Sall a dénoncé pour sa part dans un communiqué une «fraude massive organisée par le PASTEF».
Le Parlement sénégalais avait été dissout en septembre 2024, conformément à la Constitution du Sénégal. Le Président Bassirou Diomaye Faye entend contourner une Assemblée qui lui était hostile par une nouvelle majorité parlementaire pour faire passer les propositions et projets de loi promis dans son programme de société.